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Zaris-Tothe
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Cent Pas Pieds
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Ven 17 Fév - 17:19
« Il y a certain voyage qui par les éléments complexes mis en cause ne permettent pas de savoir d’où on vient et où l’on va. Le temps et l’espace sont ces éléments qui mettent à l’épreuve la moindre entité vivante. Soumis à leurs dictats, la plupart des gens qui peuvent en témoigner doivent se conduire de la même façon - avancer toujours avancer sans jamais se retourner – sans aucune possibilité d’y échapper.
Cependant, comme le monde est fait d’exception, de tout et de son contraire, de rares êtres, discrets mais néanmoins pénibles - si vous avez la malchance de devoir les affronter - voyage sur un plan différent de la masse.
»

- Hum, ça m’a l’air pas mal pour débuter mon livre.

Une franche pointe de satisfaction laisse place, sur le visage de la jeune mais néanmoins expérimentée xélor, à une expression bien pincée d’irritabilité.
Il pleut maintenant depuis des heures et même si la toile tendue au dessus d’elle en peau de porkass la protège, le son, lui, fait bien ce qui lui plaît. Les clapotis à peine perceptibles il y a encore peu, viennent parasiter le flot de pensée de ce petit bout de femme.
Irrémédiablement perturbée mais tout aussi profondément penseur, elle s’esclaffe :

- Voilà tout ! J’aurai bien voulu poursuivre mais je sais trop bien que ce qu’il ne vient pas naturellement ne pourra pas avoir sa place par la force.

Ce qu’elle surnomme « Le Pavé de l’Histoire » n’est  qu’un carnet de voyage sur lequel est disposé un ornement spécifique, à la fois végétal et animal, d’une bizarrerie sans nom pour le non expert.
Elle le range sur le côté de son sac avant d’étendre sur elle sa cape bleue argent faisant office de couverture. La nuit sera sans nul doute longue et reposante, tant il lui convient à merveille d’apprécier l’esprit clair et ouvert, toutes les subtilités du monde s’imposant à elle. Un iop aurait sans doute dit simplement – chaque chose en son temps – mais des iops, elle n’en a pas vu depuis longtemps. C’est dans la pensée toujours nostalgique de ceux qu’elle avait laissé il y a de cela 4 ans déjà, qu’elle s’endort, l’esprit serein et la tête posée sur le coup de sa dragodinde chérie, Prunelle.

La nuit fut comme souhaitée. La pluie s’est arrêtée vers 5 heures du matin permettant à un quasi régiment de pious d’entonner leurs gargarisassions si mélodiques. Les yeux toujours fermés, son capuchon déposé sur la nuque, Zaris déclare comme à son habitude telles des paroles saintes :

- Une journée qui commence en musique, sera une bonne journée.

Aujourd’hui est une journée particulière car elle rend visite à son frère jumeau passant logiquement quelques semaines de vacances à cette période de l’année en Sufokia. Ce qui ne manque pas de toujours agacer Zaris, puisque, lorsque l’on a la chance de pouvoir vivre dans un lieu aussi paisible que Pandala, on ne cherche pas à s’enfuir dès que les finances le permettent.
Cela étant dit, son frère ne lui réserve rien d’autre de désagréable et c’est bien pour cela qu’elle est restée en bon terme avec lui. Cette rencontre est pour elle le parfait complément à cette solitude voulue, deux opposés qui finalement se mélangent aussi savoureusement que peut être l’association du sucré et du salé. C’est ainsi qu’à la veille de chaque rencontre elle s’entend dire sérieusement que s’il n’avait pas été son frère, il aurait été un mari des plus appréciables.
Nullement question de se hâter, le pas lent et posé de celle qui sait où elle va, tantôt à ses côtés tantôt chevauchant Prunelle, Zaris s’approche de Sufokia. Le soleil s’installe puissamment laissant place malgré tout à une brise marine s’engouffrant dans son épaisse chevelure d’un bleu profond.

C’est alors, comme pour la sortir de son ataraxie, de la fumée semble s'élever depuis le dernier village précédent Sufokia.
Tout d’abord prise pour son sens naturelle de la fuite, sans franchement savoir pourquoi, elle poursuit sa route vers ce qui fait naître maintenant de l’inquiétude.

- De la fumée, ça ne m’inspire rien de bon. Et toi Prunelle ?
Il n’y a pas de fumée sans feu et le feu, je n’aime pas ça. Ça détruit et dénature tout.

Tout en grimaçant, elle pose la main sur ce qui ressemble à un visage mais caché par des morceaux de tissu épousant presque à la perfection ses contours.
Le stress fait son apparition. Les bras de la jeune femme commencent à se raidir, tirant sur les rennes de sa monture, la faisant s’arrêter.
Soudain, un flot de souvenir déferle dans son esprit.

[La suite, bientôt.]
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